MONUMENTS DU CHEMIN À LA RIOJA

Le pont accueille les pèlerins à leur arrivée à la ville. Sur l’autre rive de l’Èbre, sur l’un de ses flancs, l’église imposante affiche un jeu de l’oie gigantesque avec des motifs jacquaires.

Également appelée « Senda de los elefantes » (littéralement, sentier des éléphants), plusieurs rues du centre historique, bondées de bars, proposent une très grande variété de gastronomie miniature et d'excellents vins du terroir.

Au sommet de la colline sur le village de Ventosa, c’est une construction de stalles avec une tour carrée de briques. Elle a un portail gothique du XVIe siècle orné d’animaux et de plantes de la région, offrant de très belles vues panoramiques. À la sortie du village se trouvent les poteaux de balisage du Chemin ; la tradition dit que si on dépose des pierres du lieu de résidence ou ramassées le long du Chemin, on peut faire un vœu qui se réalisera.

Situé dans les terres navarraises lorsque Nájera faisait partie du royaume de Pampelune (XI^e  siècle), c'est García Sánchez III qui fait bâtir ce monastère, après avoir trouvé, lors d'une partie de chasse, une grotte où était cachée une image de la Vierge avec une cloche, une lampe et un pot de lys. Quelque temps plus tard, en signe de gratitude envers la Vierge pour l'avoir aidé dans la conquête de Calahorra, il fit construire le monastère à cet endroit.

L’église est organisée comme une église de pèlerinage typique (modèle existant le long du Chemin de Saint-Jacques et qui se distingue par de nombreuses chapelles et l’existence d’un corridor au chevet, appelé déambulatoire, permettant de circuler sans envahir l’office divin. Sur un côté se trouve le tombeau de Saint-Dominique, œuvre-phare de la sculpture funéraire médiévale.

Saint-Dominique de la Calzada fut un religieux qui consacra sa vie au service des pèlerins, ayant construit des hôpitaux, des ponts, et même un tronçon du chemin qui relie Nájera à Redecilla. Il est intéressant de voir le lien de la ville avec l’image d’une poule, dont l’origine est un miracle attribué à Saint-Dominique, selon lequel il sauva la vie d’un jeune pèlerin allemand qui était sur le point d’être pendu pour un vol qu’il n’avait pas commis ; il prouva son innocence en face du corrégidor incrédule de la cité en faisant sauter et danser une poule rôtie, d’où le célèbre dicton « Santo Domingo de la Calzada, donde cantó la gallina después de asada » (Santo Domingo de la Calzada, où chanta la poule après avoir été rôtie).