Glossaire m - t

Maçonnerie
Toute construction ou une de ses parties (mur, voûte,…) réalisée en pierre, brique et mortier, ainsi que les constructions en torchis.

Maçonnerie de pierres
Système traditionnel de construction qui consiste à placer manuellement des pierres qui ne sont pas travaillées (pierres de taille) en les liant avec du mortier à chaux et à sable. Pour faciliter leur assisse, on place entre elles des petits cailloux en forme de cale (remplage). De nombreux murs et parements ont été construits en suivant cette technique. Les pierres les plus grandes sont utilisées dans les soubassements ou dans les parties basses des murs. Quelquefois, les deux faces sont différentes, la partie extérieure étant la plus travaillée. Dans la fortification moderne, cette technique est utilisée pour construire les murs de gorge des ravelins, les contregardes, etc., c’est-à-dire, les parties qui ne sont pas exposées directement à l’attaque de l’ennemi.

Merlon
Chacune des parties du parapet existant entre les canonnières. Pan massif du parapet, situé entre deux créneaux du chemin de ronde ou des tours, destiné à la protection du défenseur. Il était le plus souvent garni de meurtrières et suppertait parfois les crapaudines qui permettaient de faire basculer les mantelets.

Meurtriére
Dans un mur, ouverture longue et étroite, prévue pour l’envoie de projectiles. D’une manière générale, la partie extérieure était plus largo ; le trou était donc évasé. Cette expression générique a été adoptée par les soldats d’infanterie dans les forts au XIXème siècle.

Mine
Galerie souterraine creusée pour parvenir sous la place forte, prévue pour y aménager une chambre où sera placée une charge dont l’explosion provoquera l’effondrement des fortifications de cette place forte.

Moellon
Bloc en pierre plus petit que la pierre de taille, de taille régulière, moins bien coupé,taillé et ajusté.

Mortier
Pièce d’artillerie destinée à lancer des bombes. Son calibre est important et son tube est court.

Muraille
Mur en pierre ou en brique ou mur de torchis qui entoure une forteresse en la protégeant de l’extérieur. Sa hauteur doit être importante afin d’empêcher les attaquants de l’escalader facilement ; il doit être très solide afin de résister aux différents types d’attaques des envahisseurs. Si le rempart est fermé sur lui-même, on l’appelle alors une enceinte.

Obus
Pièce d’artillerie utilisée pour tirer des grenades et dont la longueur est plus importante que celle du mortier et plus petite que celle du canon de même calibre, par rapport au diamètre de son âme. Elle s’appuie sur un affût à roues afin d’être transportée plus facilement.

Ouvrage à cornes
Fortification extérieure qui se compase de deux demi-bastions reliés par une courtine. Son objectif est le même que celui des tenailles, mais il est plus résistant car ses deux faces et la courtine défendent mutuellement les flancs. Un ravelin était souvent placé devant sa courtine.

Ouvrage en pierre de taille
Ouvrage réalisé avec des pierres de taille ordonnées et placées en rangées bien assemblées.

Palissade
Rangée de palis enfoncés verticalement dans la terre, à cinq centimètres l’un de l’autre, et consolidés par des lattes horizontales. Elle était placée sur la banquette du chemin couvert, ainsi que dans les retranchements et autres endroits.

Panneresse (poser en)
Se dit d’une construction où la plus grande dimension de la brique ou de la pierre est posée dans la direction de la longueur du parement.

Parapet
Terre-plein court, réalisé au-dessus du terre-plein principal, vers la campagne, qui protège les poitrines des soldats des coups ennemis. Dans les fortifications modernes, c’est un terre-plein court situé dans la partie extérieure du chemin ouvert qui protégeait les soldats lorsqu’ils faisaient usage de leurs armes.

Parement
Chacune des deux faces d’un mur ou d’une muraille. Chacune des six faces d’une pierre de taille travaillée.

Place d’armes
Aire à l’air libre située á l’intérieur d’une enceinte fortifiée, destinée à la relève ou à la formation des troupes. À un niveau inférieur se trouvait parfois une autre place, l’”albacara”, qui avait le même rôle.

Place forte
Cité fortifiée ou forteresse.

Pièce
Voir Canon.

Pièce de place forte et de siège
Canon situé à l’intérieur de la forteresse.

Pierre de taille
Grands blocs de pierre travaillés de façon régulière et lisse, que l’on utilise dans la construction de murs et d’arcs.

Plateforme
Partie supérieure d’un bastion.

Poliorcétique
Ensemble des techniques et des dispositions qui ont trait à la prise d’assaut ou la défense des places fortes.

Pont-levis
Pièce en bois très résistante et rigide qui était placée au-dessus le fossé. En cas d’attaque ennemie, elle était levée au moyen d’un complexe système mécanique composé de poulies, de chaînes et de contrepoids. Lorsqu’elle était levée verticalement, elle empêchait l’entrée des attaquants et assurait la protection et le renfort de la porte. La connexion entre les ponts dormants et les forteresses s’effectuait par un pont-levis, afin d’empêcher l’entrée des ennemis.

Poterne
Porte secondaire d’une forteresse, de petite taille, destinée à permettre une entrée et une sortie discrètes des troupes pour surprendre l’ennemi ou pour regrouper les troupes dans le fossé.

Poste de guet
Monticule situé entre des canonnières. C’est l’endroit où le chef artilleur montait pour indiquer, avec précision, la direction du tir (pour les canons).

Poudrière
Lieu ou bâtiment qui servait de dépôt pour la poudre et les autres explosifs.

Rasant
Ligne imaginaire inclinée qui reliait les créneaux au glacis et aux autres ouvrages de fortification, et qui déterminait les zones qui étaient touchées depuis lesdits créneaux. On pouvalt faire de même depuis les batteries qui touchaient les forteresses,

Ravelin
Ouvrage extérieur de fortification semi-circulaire ou dont les deux faces forment un angle sortant, édifié devant la courtine dont les demi-gorges sont formées par la contrescarpe. Il permet de protéger la courtine, les accès et les flancs d’un bastion. On l’appelle également demi-lune.

Salve d’artillerie
Salut militaire effectué avec des armes à feu. Série de coups de canon consécutifs et sans projectiles effectués pour montrer le respect ou pour saluer. Décharge simultanée de plusieurs pièces d’artillerie identiques.

Sape
Les assiégeants avancent protégés par les galeries ou les tranchées qu’ils ont eux-mêmes réalisées, ou à l’abri des fortifications qu’ils assiègent.

Talus
Renfort à forte pente situé dans la partie basse des murailles, dans le but de les renforcer et de tenir à distance les machines d’assaut. Servait également à éviter l’excavation de sapes et de galeries sous les remparts.

Tambour
Petite défense circulaire qui était placée devant les portes d’une fortification.

Terre-plein
Massif en terre qui permet de remplir un mur de contention dans une enceinte fortifiée. Cependant, il peut être érigé préalablement pour servir de défense, puis être enrobé de maçonnerie.

Tir
Direction donnée au coup de feu des armes à feu.

Tir á ricochet
Tir de canon dans lequel la réduction de la dose de poudre permet d’éviter un tir tendu qui pourrait toucher les défenseurs du chemin couvert. La batterie de canons était placée en enfilade sur la ligne du chemin couvert, et les bombes balayaient cette ligne en rebondissant sur le sol et sur le parapet. Son inventeur fut Vauban, à la fin du XVIIe siècle.

Tour
Construction imposante, isolée ou intégrée dans les pans de mur, qui peut avoir différents types de plan et de tracé, mais qui présente généralement une forme quadrangulaire.

Tour circulaire
Toutes les tours fortifiées, en particulier les tours circulaires.

Tourelle
Haute construction qui dépasse de la muraille du cháteau. Elle peut être isolée ou à l’intérieur du château.

Tranchée
Fossé défensif qui permet de tirer à l’abri de l’ennemi. Il avance jusqu’à la place forte pour pouvoir réaliser l’assaut final.